Christian Martin
alias CrisyxUn beau jour, j'ai pris conscience que la qualité du cadrage ne suffisait pas, que pour atteindre ce que je considérais comme le graal - un bon flou d'arrière-plan – l'acquisition de la technique s'imposait. Le temps était venu pour moi de me "mettre" sérieusement à la photo, la photographie, et donc de m'équiper. Après un douloureux processus de décision, je portai mon dévolu sur le Sony RX100 II, appareil de la famille des compacts experts ; mieux qu'un reflex : il rentre dans la poche. Il ne m'a jamais quitté.
Très vite, j'ai trouvé dans la photographie (de par des notions comme le focus, l'arrière-plan, le temps de pose) un écho à la méditation de pleine conscience. Il faut dire que j'avais commencé la lecture de Méditer, jour après jour (de Christophe André) seulement deux mois auparavant, mon esprit en était encore tout imprégné. Photographie et méditation allaient de pair.
Quelques années plus tard, en découvrant à quelques semaines d'intervalle les livres de Michel Pastoureau (histoire des couleurs) et ceux de Jacques Perry-Salkow (anagrammes), j'allais avoir confirmation que deux rencontres marquantes, plutôt que de s'affaiblir dans une compétition, peuvent s'enrichir mutuellement.
Méditer, jour après jour, ce sont 24 chapitres, chacun prenant pour point de départ l'analyse d'une peinture, toujours pertinente. Pour le premier d'entre eux, Le philosophe en méditation, tableau de Rembrandt, maître du clair-obscur ; peut-être m'a-t-il influencé étant donné le contexte historique dont j'ai parlé plus haut... Toujours est-il que j'affectionne les jeux d'ombres et de lumières.
Un projet "photo & écriture"
Là, les sujets sont des objets, parfois pris en macro, rarement de loin. Des objets du quotidien auxquels je donne un peu de lumière et beaucoup de temps de pose. Rien du paparazzisme et pourtant mes stars ont droit à une biographie (c'est le côté "écriture" du projet), laquelle sert souvent de prétexte, de point de départ pour parler d'un lieu ou d'une époque.
Un projet "reportage photo linguistique"
Là, aucune visée artistique. Simplement utiliser la photo pour assouvir ma passion des mots et des lettres, pour mettre en avant un aspect intéressant du langage. Pour ça, les panneaux et les enseignes constituent de fertiles terrains de jeux, en particulier dans les régions non francophones. Inutile d'aller bien loin. La Catalogne, le Pays basque, ou encore la Bretagne m'offrent un exotisme lexical tout à fait excitant et inspirant.
Photoésie
Imagier
Livre d'or
ah oui Thèque : j'ai surtout entendu ce mot à cause de mes problèmes d'allergies : les blattes, cafards et autre insectes, se "desquament" et perdent leurs thèques, c'est à dire leurs écailles (en quelque sorte !) moi, c'est ce qui me fait : pleurer, éternuer et gonfler, si je n'ai pas un correcteur qui n'est plus remboursé par la Sécurité Sociale (ils veulent ma mort ou quoi ?)
Refusant toutefois à sa mère grand les restes du râble
Imaginant le texte en rêvant d'un mot meilleur
Salivant devant un bol de framboises passées au mixeur
Inventant des nouveaux mots pour coller au jeu rimé
Xylophonant sur le défi d'un dictionnaire à revisiter
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